dimanche 18 janvier 2015

                                          DIALOGUE II

JESUS ET LES PHARISIENS

JÉSUS ET LES PHARISIENS (JEAN 8 12-27)

Poursuivons  la conversation entre Jésus et un groupe de pharisiens . Le terme de dialogue n’est pas pris  au sens littéraire car il sous entend deux interlocuteurs. Ici bien que les pharisiens soient nombreux  leur opinion est présentée  comme par un seul. Face  à Jésus il s'établit une sorte de « dialogue ». Ces conversations sont riches en ce qu'elles peuvent refléter nos propres attitudes et nous permettre de les ajuster. Nous vous souhaitons bonne lecture et bonne méditation dans le Seigneur.
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- «  Jésus leur parla de nouveau. Il dit: «Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura au contraire la lumière de la vie.»
-  Là-dessus, les pharisiens lui dirent: «Tu te rends témoignage à toi-même; ton témoignage n'est pas vrai.»
- «  Jésus leur répondit: «Même si je me rends témoignage à moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d'où je suis venu et où je vais. Quant à vous, vous ne savez pas d'où je viens ni où je vais.  Vous, vous jugez de façon humaine; moi, je ne juge personne.
« Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais le Père qui m'a envoyé est avec moi ». «  Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux personnes est vrai.

« Or, je me rends témoignage à moi-même et le Père qui m'a envoyé me rend aussi témoignage.»
- «  Ils lui dirent donc: «Où est ton père?» Jésus répondit: «Vous ne connaissez ni moi ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père.»
- « Jésus dit ces paroles alors qu'il enseignait dans le temple à l'endroit où était le trésor, et personne ne l'arrêta parce que son heure n'était pas encore venue » «  Jésus leur dit encore: «Je m'en vais et vous me chercherez, mais vous mourrez dans votre péché; vous ne pouvez pas venir là où je vais.»

- « Là-dessus les Juifs dirent: «Va-t-il se tuer, puisqu'il dit: 'Vous ne pouvez pas venir où je vais'?»
«  Il leur dit: «Vous êtes d'en bas; moi, je suis d'en haut. Vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde ».

- « C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, je suis, vous mourrez dans vos péchés.»


- «Toi, qui es-tu?» « lui dirent-ils. Jésus leur répondit: «Ce que je vous dis depuis le début ».
«  J'ai beaucoup de choses à dire et à juger à votre sujet, mais celui qui m'a envoyé est vrai, et ce que j'ai entendu de lui, je le dis au monde.» 
 Ils ne comprirent pas qu'il leur parlait du Père.

PRÉOCCUPATION LÉGITIME  DES PHARISIENS.

Les pharisiens brûlent d’une curiosité légitime. Qui  est jésus ? D’où vient-il ? D’où lui provient son autorité ? Quel est le fondement de sa doctrine ? la préoccupation est fondamentale car elle est liée à l'Etre et à la destination éternelle.
Jésus est ouvert, Il définit sa mission,  se présente et répond à chacune de leur question, et à leur question principale : qui es-tu ?

CURIEUSE ATTITUDE.

Les interlocuteurs de Jésus affichent une curieuse attitude, l’imperméabilité spirituelle. Qui peut mieux que la personne elle-même  se présenter et définir sa mission ? N’est-ce pas la pratique courante  dans nos rapports humains, l’Ambassadeur présente ses lettres de créances. Le citoyen sa carte d’identité déterminant sa nationalité.  Mais ici ce droit de témoigner de sa propre mission, de dire ce qu’il est semble être refusé à Jésus. Les pharisiens contestent ce qu’Il dit être : la lumière du monde. Ils lui contestent  sa nationalité céleste. L’allusion à son retour vers sa demeure non terrestre exaspère davantage ses auditeurs. Bien qu’ils insistent pour savoir, ils se refusent à croire les réponses  véridiques de Jésus.  Pourquoi ? La réponse ne peut se faire qu’en termes d’hypothèse. Voulaient-ils que Jésus accorde ses réponses à leur théologie, leur goût, leurs conceptions  religieuses ? Il est indéniable que le discours de Jésus est hors de la portée humaine. Mais le moindre pas dans la bonne direction eut été de l’écouter davantage et de ne solliciter plus de lumière comme les disciples qui reçurent l’explication des paraboles. Les pharisiens s’engagent dans un débat dont ils ignoraient les termes. Les   de Jésus ne prouvaient-elles pas qu’Il n’est pas un simple homme ?

UNE DECLARATION  CAPITALE POUR TOUS ?

Au verset 24, Jésus fait  à l'adresse des pharisiens une déclaration  qui mérite notre  attention : « vous mourez dans vos pêchés si vous ne croyez pas ce que je suis ». Qu’en pensez-vous ami lecteur ? Cher frère, chère sœur. Pouvez-vous prendre un petit temps pour connaitre qui est- jésus ou demeurez-vous dans l’indifférence. Cet homme sans épée, sans livre, sans armée, sans titre académique a conquis les cœurs des millions et des milliards avant nous . Il vous  promet ce qu’aucun humain ne peut promettre et accomplir, votre vie éternelle, cet homme qui s’est réclamé fils de Dieu, cet homme qui s’identifie comme ton sauveur, ton berger, ton médiateur… nous ne saurions épuiser les titres  inscrits à sa carte de visite, la Bible.  Ses déclarations sont-elles fantaisie, prétention, ou Vérité? La question vaut la peine d’être peser ? Notre cœur a soif de Dieu, veut connaitre Dieu mais quand Dieu à travers Son Fils ne faisons-nous pas comme nos ainés pharisiens? Le monde se débat vainement pour s'extirper des ténèbres. Mais quand la lumière brille,  ne se couvre-t-il pas  de  sombre voile. pour ne pas voir La Lumière de la Vie.

Aujourd’hui puissiez-vous ami, prendre à cœur son discours, puissiez-vous trouver une Bible, et accepter ce que Jésus y dit être, la lumière de ce monde et de votre âme. Puissiez-vous dans un moment de silence lui parler et l’interroger sur ce qu’Il dit pour vous personnellement, en lui promettant d’accepter sa réponse…Il viendra à vous comme  beaucoup l’ont expérimenté. Il vit et  frappe à la porte de votre cœur, Il vit et veut demeurer dans votre cœur, Il vit et veut vous faire goûter son Amour…Dieu vous bénisse bien-aimé(e)s. 

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Frère Corneille  Y N 



dimanche 4 janvier 2015


Jésus et les  pharisiens. Jean 8, 1-11.



Les conversations  entre Jésus, les docteurs de la loi, scribes, sadducéens  et  pharisiens bref, avec les érudits et dignitaires de son temps sont riches en enseignement. Ils  sont édifiants pour discerner les comportements personnels et religieux qui peuvent se dresser en obstacle contre la foi et la connaissance de Dieu et de Notre Seigneur Jésus-Christ. Tout ce qui est écrit convient à notre instruction car les comportements actuels reproduisent certains schémas du passé. Les esprits ne meurent pas. Ainsi ces exemples demeurent d’actualité au fil des générations.
Aujourd’hui nous abordons les dialogues  et entretiens au huitième chapitre  de l’Evangile de Saint Jean à partir du premier verset jusqu’au onzième inclus.

DIALOGUE  I.

«  Jésus se rendit à la montagne des oliviers. Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S'étant assis, il les enseignait. Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère; et, la plaçant au milieu du peuple,  ils dirent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère.  Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu ?  Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre.
«  Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.  Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu.  Alors s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t'accusaient ? Personne ne t'a-t-il condamnée ?  Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus. »
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Le temple est un lieu censé  concourir  à la perfection des personnes qui s’y rendent. Telle devait être la motivation de l’enseignant et de l’auditeur : le Prédicateur et le croyant. C’est aussi le lieu réputé réconforter la vie, consoler les cœurs et tirer le naufragé du gouffre par la grâce de Dieu. C’est le lieu qui doit faire la différence entre le croyant et le non croyant par l’amour.

Analysons ce but par rapport aux versets que nous venons de lire.  Que relevons-nous ?

-          D’une part la rigueur religieuse des scribes et pharisiens, prêts à appliquer la peine de mort sans état d’âme au motif apparent  d’obéir à la lettre Moïse (la Bible). Cette religiosité est doublée de la malice. Le texte nous enseigne qu’ils voulaient éprouver Jésus. Est-ce là le but de l’enseignement au temple ? Ils ont exposé la femme pécheresse au mépris public  tout en étant eux mêmes coupables des faits divers mais que personne n’a vu peut-être,  mais Jésus voyait  leurs cœurs.
-          D’autre part, Jésus qui ne répond pas directement à la question littérale qui lui est posée, lapider (tuer à coup de pierres) la femme ou l’acquitter mais qui invite  chaque accusateur à l’examen de sa propre conscience par rapport à ses propres comportements.
-          Ne pouvant résister au poids de leur propre péché non dévoilé, ils se sont tous retirés. Est-ce par crainte que Jésus ne divulgue pour chacun ses propres forfaits ? C’est fort probable.
-          La femme humiliée, est complètement impuissante, sans défense. Son sort dépendait de l’issue de l’entretien entre Jésus et les experts de la Bible, tels que nous les appellerions aujourd’hui (théologiens et grands ministres). Ces prédicateurs se complaisaient  dans le rôle du bourreau que celui de sauveurs d’âmes. L’histoire et les temps modernes ne sont-ils pas jalonnés de ce genre des crimes (‘saintement’ commis au nom de Dieu) ?

Quelques leçons :

1.      La préoccupation première des prédicateurs pharisiens fut leur propre élévation et non le soutient de l’ouvre de Dieu qu’ils prétendaient servir. Ils interrompent Jésus en plein enseignement. Nous-est-il possible de reconnaitre ce genre d’esprits plus préoccupé par la défense du ministère quelques soient les moyens que du salut véritable des âmes ?
2.      Combien sommes-nous prompts à exposer autrui à la vindicte publique, alors que la Parole et l’exemple du Seigneur nous enseignent de ne pas faire à autrui ce que nous ne voulons pas subir nous-mêmes. Jésus a préservé la vie de la femme en gardant le secret de la malfaisance  des scribes et pharisiens. Il aurait pu  citer quelques uns de leurs actes, certains étaient peut-être infidèles et adultères. Il n’a humilié personne. La preuve des faits nous autorise –t-elle à les divulguer contre autrui ? Le chrétien s’en garde.
3.      Il y a un écart profond entre la lettre, la connaissance des écrits et le Dieu dont les écrits rendent témoignage. Les scribes connaissaient bien leurs écrits sans connaitre  la nature de l’auteur, et le temps dans lequel ils vivaient. C’était le temps de la grâce. Ils ignoraient également qui est Jésus, la manifestation de la miséricorde, la pitié poussée jusqu’à la faiblesse de Dieu. Combien d’innocents ont péri par la cruauté d’un Evangile sans miséricorde et sans Amour. Dieu est amour nous dit la Bible ( I Jn 4,8).
4.      Les pharisiens et scribes confus et remplis de péché sont repartis dans  leur état initial (hypocrite) sans demander le remède  à Jésus, sans écouter sa Parole Vérité qui libère du désir de pêcher, d’agir mal, de douter de la Parole de Dieu. Ils sont vénus ténèbres et sont retourner ténèbres par malice et orgueil. Mais la femme est entrée confuse et apeurée, elle est repartie, libre et rassurée. Elle est entrée souillée, elle est repartie lavée. Elle a reçu la chose qui libère : la Parole du Maître : « moi aussi je ne condamne pas , vas et ne pêche plus ». C’était suffisant. Elle a bénéficié de sa présence pour toujours. D’être dans la présence du Maître de la vie n’a nullement  profité aux pharisiens à cause de leur pensée tournée vers l’accusation et les pièges plutôt que vers leur propre salut. Combien aujourd’hui se tiennent dans la présence du Maître, entrent à l’église et en sortent sans bénéfice. Combien des grands Ministres participent ou organisent des conventions sans bénéficier de la présence du Maître, tellement ils sont préoccupés par des embuches à se  tendre réciproquement…comme les érudits à Jésus.

Terminons par ceci :

1.      Jésus est le même au moment où nous lisons ces lignes. Il est toujours prêt à nous soutenir quelque soit le poids de notre culpabilité, de  l’ignominie à laquelle nous avons été même justement exposés. Non seulement Il nous reçoit  quand le monde, l’église, la famille, les amis ou n’importe quel milieu nous condamnent, et nous rejettent,  Il est le seul qui, non seulement nous relève mais nous lave de notre honte. Et plus, Il  nous affranchi des mauvaises pratiques quelles qu’elles soient sans porter atteinte à notre dignité. Il libère de l’alcool, de la drogue des perversions charnelles, de tout qui tourmente et lie le cœur humain…
2.      Rien n’étant caché  à son regard, pouvons nous prendre conscience en ce moment de mauvaises pensées, de la haine, de la rancune, des mauvais désirs ou mêmes des actes accomplis jamais avoués, de la malice, d’un caractère difficile à vivre pour les déposer à ses pieds  … Le Maître qui voit tout veut  scruter et curer en silence nos âmes si comme la femme fautive nous  reconnaissons notre faiblesse et lui accordons un peu de temps pour nous parler avec douceur. Le faire est une liberté que Dieu nous accorde. Sommes-nous prêts à oser d’accepter l’Esprit de Jésus, seul capable de nous aider sur la voie de la miséricorde… Que Dieu bénisse quiconque se décide  à le faire, à  partager ceci et à aider quiconque veut donner son cœur au Seigneur Jésus-Christ. Gloire et Honneur à son Nom  d’âge en âge!




Frère Corneille YN


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